Un livre très inspirant qui nous fait découvrir le monde au XIXe siècle à travers les yeux d’une journaliste américaine pas comme les autres.
Le tour du monde en 72 jours
par Nellie Bly
Éditions du sous-sol, avril 2016
Résumé de l’éditeur
En plein essor du journalisme embarqué, dépêcher un reporter pour battre un record fictif du tout du monde était une bonne idée. Envoyer une femme en était une meilleure encore. Lorsque Nellie Bly entreprend sa circumnavigation en novembre 1889 pour le journal New York World, elle part seule, chargée d’un unique sac à main de voyage. Son objectif : coiffer au poteau Phileas Fogg, le héros britannique du roman de Jules Vernes, Le Tour du monde en 80 jours. Costume de voyage – cape, veste bleue à col haut, jupe, long manteau de tartan et mallette de cuir –, Nellie Bly boucle en 72 jours une ode à l’audace et à la détermination sans jamais se départir de son impeccable autodérision. Après 10 jours dans un asile, le succès inouï de cette nouvelle aventure consacre Nellie Bly comme figure de la lutte pour l’émancipation des femmes et pionnière du journalisme d’investigation.
L’autrice
Nellie Bly, de son vraie nom Elisabeth Colchrane, est une journaliste américaine intrépide née en 1864. Au milieu d’une époque où les femmes sont cantonnées à faire la cuisine et s’occuper de la maison, cette jeune activiste se bat corps et âme pour faire reconnaître ses talents. Elle deviendra ainsi de son vivant une figure incontournable du journalisme d’investigation et se fera connaître pour son opiniâtreté et son courage, n’hésitant pas à s’enfermer dix jours dans un asile psychiatrique ou encore à enquêter sur les cartels de drogue au Mexique.
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Mon avis
Dès l’instant où j’ai découvert Nellie Bly, j’ai voulu lire le récit de ses aventures. Cette femme inspirante qui a su défier les préjugés de son époque est pleine de courage. Au fil du livre, on suit son périple à travers le monde, sa rencontre avec Jules Verne en personne, les difficultés qu’elle a rencontré, au niveau de la langue, des coutumes locales et des jugements sur son périple en temps que femme seule.
J’ai apprécié de trouver au sein du livre des extraits des articles du New York World de l’époque sur Nellie Bly. Le récit est à la première personne, ce qui nous permet de découvrir le monde tel qu’il était au XIXe siècle, directement à travers les yeux de cette journaliste hors du commun. Un tour du monde sans avion ni gadgets, entre les odeurs de poissons dans les ports traversés, les cahots des carrioles et les banquettes de cuirs des trains à vapeur.
Cette aventure m’a une fois de plus confirmé une jolie leçon apprise il y a bien longtemps : si tu crois en tes rêves et que tu te donnes les moyens de les accomplir, il n’y aura pas d’échec ! Il ne faut écouter ni les préjugés ni les angoisses qui nous retiennent et aller au bout des choses en s’écoutant et en ayant confiance en soi.